.....des troubles de ce temps

 

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De la misère à la révolte

L'Etre n'est pas de l'animal

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La place de l'homme dans la nature

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Des troubles de ce temps...


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INTRODUCTION

La révolte c’est, avant tout, une grande colère, une magnifique colère, un formidable mouvement vers l’émancipation de la tutelle qui en est cause, qui l’a provoquée. C’est un mouvement de refus ; refus de ce qui fini par maintenir en apnée, sous le poids de leur verdict oppressif, ce qui fait croire être tout d’abord une protection, les lois sociales reconnues, ces lois qui doivent à l’arbitraire de la domination, leur rigueur. La révolte, c’est le désir de rompre d’avec ce qui empêche d’évoluer sous le joug des lois sociales reconnues; le désir de ruiner ce qui interdit d’être ; fonder les lois qui ne sauraient appartenir à l’autorité arbitraire des lois sociales reconnues, mais à l’émancipation des individus. C’est pourquoi, dans la révolte, il y a de la joie, de la joie qui s’exprime bruyamment. C’est ce que les visages manifestent, même lorsqu’ils arborent une façade austère, parce que derrière cette austérité apparente, il y a le sérieux de la colère contenue dans cette révolte, et non l’attente angoissante d’un jugement sans appel. Et lorsque les sourires s’affichent, il faut y voir le plaisir de vaincre l’instant, contre la permanente suprématie de l’autorité hypocrite de l’adversaire.

La révolte est chargée de confiance, contre l’énergie du désespoir qui s’empare de l’âme, lorsque la soumission quotidienne dicte l’emploi du temps qui prend la forme du labeur salarial. La révolte est une force, et non ce qu’il reste lorsque tout ce qui devait l’éviter a été épuisé, parce qu’elle est un enthousiasme et non une fatalité. Elle est ce qui arrive lorsque, lassé d’obéir aux principes et aux systèmes qui maintiennent en apnée sous le poids de leurs verdicts oppressifs, à commencer par le plus torve d’entres ces systèmes, l’Etat, elle se charge, non plus de mémoire, cette mémoire qui n’est que celle des vaincus, et qui véhicule la peur de reproduire l’échec, mais d’avenir, cet avenir qui donne à l’espoir l’assurance d’être, qui fait du désespoir le plus profond, la certitude d’être la plus intense.

Dans la révolte, n’est pas contenu un programme qu’il reste à appliquer, mais bien le refus des programmes qui sont appliqués, parce que de tels programmes s’avèrent néfastes à tout ce qui cherche à vivre en dehors des systèmes d’obéissance, en dehors des normes admises, c’est-à-dire néfaste à ce qui fait l’homme libre. La révolte contient son propre programme, celui qui donne à la conscience son caractère : l’être libre, pour lequel la conscience de la vie est l’étoffe de l’âme, sa responsabilité.

La révolte, c’est vouloir exhumer une oasis là où le désert a recouvert la vie.


Gilles Delcuse

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Site mis à jour le 1 Juillet, 2012 19:06

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